Parlons-en du racisme

Publié le par REM

Parlons-en du racisme

Par Armand Mamy-Rahaga
 
Je crois que le mot racisme mérite qu'on s'y arrête. Il présente l'avantage d'être compris par tout le monde. Il est compris grosso modo comme un synonyme de discrimination. C'est une erreur mais c'est l'usage. Cet avantage a le gros inconvénient de faire tourner court toute tentative d'analyse et de faire le lit de la violence et de la haine dont parles Daniel Raremby.
 
Toute marque de différence permet de déclencher une hiérarchisation de ce type avec tout ce qui s'ensuit. Les marques raciales sont commodes mais tout peut faire l'affaire (la blondeur, la taille, la maigreur, les mœurs sexuels). La seule référence à la race est vite dépassée d'autant plus qu'avec la mondialisation et la société ouverte nous allons tout droit vers le métissage (la population malgache est un melting pot ne l'oublions pas). J'ai pas mal réfléchi sur le problème puisque j'en ai fait le titre de mon roman "Une vie métisse". Devant le métissage quel est l'avenir du racisme par la race (excusez le pléonasme mais il s'impose).
 
Depuis Levy-Strauss on sait que "ethnie "recouvre l"idée de culture. La culture l'emporte sur les marques raciales (ex: la fameuse tentative avortée du retour des noirs américains a en Afrique, au Libéria a prouvé que le noir américain est d'abord américain et que le noir africain est d'abord africain. Ils sont radicalement différenciés radicalement par leurs cultures...
 
La question pertinente est donc : appartenons-nous à une même culture? Oui bien sûr ! La réponse est évidente mais il faudra certainement la dire et la redire de mille façon... Il faudra aussi se fréquenter, apprendre à se connaître, être curieux les uns des autres et finalement se respecter les uns les autres et finalement s'aimer (il faut absolument sortir l'Amour des temples et des églises).
 
A ce point du débat le passage à l'acte est possible. Je propose la création d'un  évènement culturel, environnemental et économique où tout le monde pourrait se rencontrer. Ce serait un bon vecteur de réconciliation nationale.
 

Publié dans Réalités

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